18/01/2021
Préambule
Aujourd’hui, j’ai envie de parler de l’un des chefs d’œuvres les plus injustement méconnus de la télévision française du siècle dernier. Il s’agit de la « Grande Cabriole », mini-série française en quatre épisodes (six heures au total) tournés en 1988-1989 par feu Nina Companeez (1937 – 2015) surtout connue pour sa réalisation des « Dames de la côte » (1979).
Quelques mots sur cette réalisatrice de talent : on note d’abord sa plume presque miraculeuse alliée à beaucoup de curiosité intellectuelle et à une culture foisonnante. Elle possédait en sus une histoire familiale peu commune : petite fille d’émigrés juifs d’Europe de l’est, ses grands-parents maternels avaient fui en 1918 la Russie impériale qui sombrait alors dans la guerre civile. L’exode n’épargna pas les générations suivantes. Companeez (nom hispanisé en 1936), alors petite fille, fut forcée de se cacher à partir de 1940 avec ses parents et sa sœur en zone libre, au moment où l’armée française cédait au rouleau compresseur allemand.
La roue du destin avait frappé à deux reprises. C’est donc sans surprise que l’on comprend sa fascination pour les « changements d’époques », ces petites séquences de l’histoire où de grands bouleversements géopolitiques, sociétaux, techniques ou religieux engendrent une mutation brusque et parfois violente des sociétés humaines : un monde disparaît, un autre naît.
Et c’est de l’une de ces époques agitées dont il est question dans la « Grande Cabriole » : la Révolution française. Un sujet, à première vue éculé, mais qui est ici traité avec brio. La Grande Cabriole a cette vertu de ne tomber dans aucune facilité. Le regard porté sur la période est tocquevillien mais cela n’engendre ni dialogues convenus, ni raccourci historique, ni manichéisme larmoyant.
L’oeuvre – De quoi s’agit-il ?
Très bien servi par un quadrille d’excellents acteurs de théâtre, du cinéma et de la télévision des années 1980 – 1990 (Fanny Ardant, Francis Huster, Bernard Giraudeau, Robin Renucci, Ludmila Mikaël, Philippe Laudenbach, Jean Parédès…), l’intrigue nous plonge d’abord dans la France de juin 1789 et met en scène quatre personnages principaux, initialement amis d’enfance :
- Laure-Adélaïde, comtesse de Chabrillant (Fanny Ardant). Jeune femme mariée de la haute noblesse française. Personnalité énigmatique et difficile à cerner complètement mais à n’en pas douter une dame d’esprit, un tempérament de feu, une fausse frivole mais une authentique jouisseuse, chez laquelle on sent déjà poindre les premières lueurs du romantisme torturé du XIXème siècle : « au calme, j’ai toujours préféré les orages, à la quiétude, l’inquiétude, à la certitude, l’incertitude et au prévisible, l’inconnu« .
- Armand Gallois (Francis Huster). Jeune bourgeois aisé (sa mère est une femme d’affaire avisée) et premier amant de la comtesse. C’est un littérateur cultivé, un artiste, un écrivain acharné dont le but ultime est « d’écrire une œuvre« . Plus encore que sa maîtresse, Gallois préfigure le romantisme littéraire et Nina Companeez en fait une sorte d’alter-ego roturier de Chateaubriand, en plus ombrageux encore : « Genus irritabile vatum (je suis de la race irritable des poètes). Je n’ai jamais eu ta belle cordialité, et comme tu le vois, avec le temps ça empire« .
- Alexandre, vicomte de Nocé (Robin Renucci). Frère de la comtesse et officier de cavalerie dans l’armée de Louis XVI. Il est un des purs produits de la noblesse décadente de l’Ancien Régime : un élégant avec de l’esprit, frivole, mélancolique, un sens aigu de l’auto-dérision. Il est décrit dans le film comme « un délicieux gredin » avec un « air de se moquer de tout« .
- Augustin Bardou (Bernard Giraudeau). Fils d’aubergiste et séminariste. Son extraction modeste est doublée d’un caractère sanguin et impétueux ainsi que d’une soif de réussite et d’ascension sociale. Jetant la bure, il devient soldat (dragon) puis, gravissant les échelons comme un Murat ou un Lannes, général de la République et du Consulat. « Elle me traitait toujours de fou, montrons-lui que je n’ai pas changé« .
La Grande Cabriole est donc avant tout une peinture de la Révolution, des idées nouvelles et de leurs effets sur les trois ordres de la société, vus à travers le prisme de quelques individus et en mettant l’accent sur la classe aristocratique. Chacun des personnages va connaître un cheminement différencié et tumultueux qui s’achève lorsqu’on les retrouve à la fin de l’histoire en 1800, lors d’un bal qui consomme le changement d’époque, tragédie pour certains (Nocé) et consécration pour d’autres (Bardou et Gallois).




Le carré amoureux:
Les liens qui unissent les quatre personnages constituent le second pilier autour duquel s’articule le film. Des compagnons de jeux, des amis d’enfance, c’est la raison pour laquelle la Grande Cabriole nous sert cet assortiment bizarre d’un fils de cabaretier, d’un bourgeois enrichi et de deux nobles du meilleur monde qui frayent pourtant ensemble, en bonne intelligence. Malgré les différences sociales qui les ont fait évoluer dans des mondes distincts, on retrouve des expressions manifestes de leur amitié ancienne tout au long du film.
Mais au sein de ce quatuor, il y a personnage central qui attire tous les autres comme un aimant (au sens propre), et c’est celui de Laure-Adélaïde, à l’origine (malgré elle) d’un carré amoureux.
- Gallois et elle sont amants de longue date. Par amour-propre, ils placent leur fierté au-dessus de leurs sentiments et ainsi contribuent à rendre leur amour malheureux. Le résultat en est une relation orageuse, un affrontement permanent entrecoupé de quelques accalmies qui montrent la profondeur de leur affection mutuelle.
- Bardou : « je suis né ambitieux en gloire et en amour« . Déjà enfant, il se bat avec Gallois « pour les beaux yeux de cette pimbêche« , une altercation lors de laquelle son ami se fracasse le genou, ce qui le laissera boiteux. La Révolution rallume la flamme que sa condition avait éteinte, et il se déclare à la comtesse comme on fait une déclaration de guerre : à son retour, couronné du laurier des champs de batailles, elle sera à lui !
- Nocé est le frère de Laure-Adélaïde. Leur relation est amicale et complice, mais elle est teinté une fois dans le film d’un penchant plus que fraternel de la part de Nocé. On peut y voir là la métaphore de cette noblesse d’Ancien Régime : à force de cultiver l’entre-soi, ses penchants la poussent vers des rapports incestueux. C’est une idée reprise plusieurs fois par le cinéma ou la littérature (dans « Harmonie » de Eduard von Keyserling) et parfois là ou on l’attend moins, la comédie (dans « Les Mariés de l’an II » de Jean-Paul Rappeneau : l’amour du marquis de Guérande pour sa sœur, Pauline de Guérande).
« Il vient un moment où seules les femmes peuvent nous sauver de nous-mêmes » disait le comte Chojnicki dans l’adaptation cinématographique de la Marche de Radetzky de Joseph Roth (1994). Dans la Grande Cabriole, la femme est plutôt le brandon de la discorde qui va, de manière conjuguée avec les grands changements en cours, progressivement séparer les trois amis.
Une femme aimée de plusieurs hommes… Rien de nouveau sous le soleil me direz-vous, mais encore une fois, la Grande Cabriole possède ce je-ne-sais-quoi qui parvient à régénérer les thèmes les plus rebattus.
L’oeuvre – Pourquoi est-elle géniale ?
Le setting:
Bien plus original que ce que l’on fait d’habitude dans un film sur la Révolution française. Délaissant les bancs des Etats Généraux, les poudres cosmétiques des salons de Versailles et celles plus explosives de la Bastille, la mini-série nous transporte d’abord dans le cadre intimiste de Chateaudun puis à Paris, Coblence, Hambourg ou encore Crémone.
Le texte:
Si l’ouïe pouvait goûter, elle dirait de ces dialogues qu’ils sont du miel. C’est le principal atout du film : un texte ciselé et parfaitement interprété qui met à l’honneur le « bel esprit » du XVIIIème, quintessence de ce que notre langue française a fait de mieux. La retranscription qu’en fait Companeez dans ses dialogues est excellente. En comparaison, même le très bon « Ridicule » de Patrice Leconte (1996) paraît… ridicule.
Quelques exemples de dialogues du film seront plus parlants qu’autre chose :
Les thèmes historiques, sens du détail et références littéraires:
Companeez évite encore une fois les lieux communs. Si la toile de fond nous informe bien sur la grande histoire telle qu’enseignée de manière traditionnelle (les grandes journées révolutionnaires, la mort du roi et de la reine, la Terreur de 1793-1794, les affrontements de l’armée républicaine contre les armées des deux premières coalitions sur les fronts de l’est et du nord de la France, d’Allemagne, d’Italie…), les thèmes centraux sont plus improbables : l’émigration des nobles spoliés de leurs terres et de leurs biens, fuyant en Allemagne ou en Italie; la contre-révolution « régulière » (l’armée de Condé et l’armée des princes) et le retour discret, pour ne pas dire honteux, de certains de ces émigrés sous le Directoire et le Consulat.
La reconstitution, sans être aussi parfaite que celle des « Liaisons dangereuses » de Stephen Frears ou aussi esthétique que celle de « Barry Lyndon » de Stanley Kubrick, demeure excellente (costumes, uniformes, robes, les intérieurs…).
La fresque historique. Que ce soit dans les dialogues ou dans les scènes, le souci du détail est également au rendez-vous : le père de Nocé et Laure-Adélaïde, chargé à Hambourg d’accommoder « cinquante salades différentes » pour un banquet est une anecdote basée sur un fait authentique d’un comte d’Albignac commissionné pour les mêmes tâches à Londres. On pense également au violoniste écossais, Thomas Basingstoke, qui évoque son stradivarius (le renom de ces instruments n’était pas alors ce qu’il est aujourd’hui) et son célèbre contemporain, Giovanni Viotti ou encore à l’état-major de Bardou qui moque l’accent sans « r » des incroyables et des merveilleuses (Cousinet : « pa’ole d’honneu’ ! »)…
Ce souci du détail se retrouve jusque dans le choix des noms des deux principales familles aristocratiques du film, dont des homonymes appartenaient à la noblesse de cour au XVIIIème siècle. Dans le célèbre libelle d’un mystérieux Bouffonidor (peut-être le fameux Ange Goudar), « Les Fastes de Louis XV, de ses ministres, maitresses, généraux et autres notables personnages de son règne » (1782), sont mentionnés : un comte Charles de Nocé, libertin réputé et premier gentilhomme de la chambre du duc Philippe d’Orléans, régent de Louis XV, mais aussi un marquis de Chabrillant qui aurait compté au nombre des amants/clients de la comtesse du Barry avant qu’elle ne devienne la maitresse de Louis XV.
On retrouve de nombreux clins d’œil historico-littéraires :
- « Le plus difficile n’est pas de faire son devoir mais de savoir où il se trouve » (Jules de Chabrillant, l’époux de Laure-Adélaïde), vient possiblement d’une citation de l’écrivain Jean Mallard, comte de La Varende, un nostalgique de l’Ancien Régime.
- « Qu’importe ! Nous repeuplerons » (Delphine de Nocé), cette vieille demoiselle, qui à l’instar de Robespierre, veut régénérer la France en fusillant tous les « mal-pensants », évoque une phrase similaire rapportée par Ghislain de Diesbach dans son Histoire de l’émigration (1975).
- « J’ai fais toute la campagne avec un fusil dont le chien ne s’abattait pas » (Nocé), sans surprise tiré d’une anecdote authentique de Chateaubriand dans ses Mémoires d’outre-tombe.
- « Qu’est-ce que c’est que ça la Lorette ? – C’est la jument du sergent-major Thibaud – Ah, celle qui mord ? » (Bardou et Duluc), le passage sur la monture mecklembourgeoise de Bardou est largement inspiré d’un autre « cheval tueur », Lisette, le cheval de bataille du général baron de Marbot qui l’évoque dans ses mémoires.
- « La vie … de l’écrivain … est … son … garde-manger » (Galois consigne ses impressions), référence à Balzac qui donnait à son carnet de travail ce sobriquet de « garde-manger« .
- « Vous êtes ivre. Sortez monsieur ! – Nos ancêtres auraient dit : sortons ! » (Nocé répondant à Saint-Alban), réplique tout en panache peut-être inspiré des Mémoires d’une aveugle, un roman faussement attribué à Alexandre Dumas.
Et il ne s’agit là que d’une fraction de ces clins d’œil.
Les personnages secondaires:
Dans la Grande Cabriole, le jeu des quatre acteurs principaux est sublimé par les seconds rôles. Je ne parle pas seulement là de performances d’acteurs, mais bien encore du travail d’écriture. Tous les personnages secondaires contribuent grandement à l’oeuvre, tant pour l’intrigue et les dialogues que pour l’esquisse de la fresque historique. Parmi eux, je retiens particulièrement :
- Saint-Alban (Yann Babilée) incarne l’aristocrate frustré de n’avoir pas bénéficié des honneurs de la cour en raison de sa récente noblesse et méprisé par une partie de ses pairs, tant pour ses origines que pour son opportunisme et une certaine fausseté de caractère (Laure-Adélaïde : « vous êtes nés comédien »). Amoureux transi de la comtesse, il embrasse de toutes ses forces les idées nouvelles. Son personnage relativise bien la nature de la Révolution : Il n’y a pas eu les « absolutistes » d’un côté et les « sans-culottes » de l’autre. Beaucoup des premiers fossoyeurs, volontaires ou involontaires, de la monarchie étaient nobles (Lafayette, le vicomte de Noailles, les frères Lameth, le duc d’Aiguillon…).
- Camilla/« La Paradisi » (Ludmila Mikael). Elle est la deuxième femme clef de l’histoire. D’abord chanteur des rues (elle est grimée en homme) puis cantatrice à succès invitée dans toute l’Europe. Elle devient la maîtresse de Nocé et c’est autour d’elle que commence à se reconstituer, à la fin du film, un deuxième carré amoureux. C’est une personnalité tout en contraste, et dotée d’une ironie mordante.
- Le comte Jules de Chabrillant (Philippe Laudenbach). Il est l’époux de Laure-Adélaïde avec laquelle il vit en bonne entente. Il est la synthèse de « l’homme du siècle »: à la fois grand seigneur, homme d’esprit et gentilhomme chevaleresque chez qui la frivolité n’est évidemment pas absente (lui-même trompe allègrement sa femme) : « Eh bien ma chère, que faites-vous là ? – Je viens compromettre votre réputation monsieur le comte. – Veuillez retourner au plus vite auprès de vos bouillants jeune gens madame. Vous savez que rien ici n’est plus mal vu qu’un mari et une femme qui semblent bien ensemble. » (le comte et Laure-Adélaïde) Son personnage apporte cette dose de pur panache qui vient réchauffer les cœurs avides de beaux sentiments.
- « La mère Gallois » (Véronique Silver), le profil même de la femme forte, dure et inflexible, dont l’amour pour son négoce n’a d’égal que celui qu’elle porte à son fils. Son personnage en demi-teinte donne plusieurs passages touchants et la mise en scène de son cynisme est parfaite. La mère Gallois au père Farget : « …donnez votre fille à mon fils, s’il vous la demande – pour qu’elle lui apporte sa fortune et qu’en échange, il lui apporte le malheur ? Car c’est ce qui arrivera – Elle préférera être malheureuse avec lui qu’heureuse avec tout autre.«
- Le duc de Bramante (Jean Parédès), vieux courtisan tombé dans la misère à son départ en exil mais dont les anecdotes croustillantes et les remarques sarcastiques ajoutent vraiment une touche piquante à certaines scènes (le duc à Gallois et Bardou lors du bal de la fin : « au milieu de ces nymphes à demi-nues, je me prends pour Ulysse dans la grotte de Calypso, et je suis à deux doigts de reconnaître que dans les changements survenus, tous ne sont pas également… indigestes« .


La musique:
Élément immersif important dans un film historique, il est là encore très bien maîtrisé. On retrouve des airs d’opéras d’époque, souvent chantés par les personnages eux-mêmes (Nocé, la marquise de Castellane/Annie Sinigalia et « la Paradisi »/Ludmila Mikaël), ce qui constitue encore un trait original de l’oeuvre et qui plante solidement l’ambiance.
On retrouve donc un air de l’opéra-comique Richard Coeur-de-Lion de Grétry, hymne des soldats royalistes, un magnifique air de Paisiello (« Nel cor più non mi sento » – dans le bal final notamment), mais aussi des airs de Dalayrac, Giordani, Scarlatti… (9 compositeurs au total, pas des plus connus, mais chaque morceau est choisi avec goût et s’adapte parfaitement au film)
L’oeuvre – Pourquoi n’a elle pas passé l’épreuve du temps ?
Je ne crois pas avoir jamais croisé quelqu’un qui connaissait La Grande Cabriole et dieu sait pourtant que tout le monde gagnerait à le découvrir. Sur internet, c’est à se désoler : pas un streaming, pas un extrait sur YouTube (enfin deux, mais très courts et pas des mieux), une pauvre petite fiche Wikipédia, un vague article d’archive du Monde et un extrait d’interview de l’INA. Bref, le néant.
Alors pourquoi cet anonymat ? Je vais donner mon interprétation. Le format d’abord. C’est un « feuilleton », comme disaient nos anciens, un vulgaire téléfilm, et il est vrai que les six heures d’une mini-série auront toujours moins de succès auprès du grand public qu’un film de deux heures, plus facile d’abord (quoique quand on voit Netflix…). Ensuite, la promotion, probablement. Ce film est loin d’être un blockbuster (on sent d’ailleurs le manque de moyens pour les scènes de guerre de Bardou qui auraient pu être bien plus grandioses) et le marketing n’a sans doute pas suivi à l’époque. Et enfin, le contenu : c’est un film tout en subtilité où il faut savoir apprécier la beauté de la langue et, tantôt le comique, tantôt la poésie ou la gravité de certaines répliques/situations, le tout avec un niveau de culture suffisant pour prendre la mesure des petites références historiques et littéraires dissimulées ça et là. Un film qui n’est pas tout public en somme mais qui a le pouvoir de séduire tout amateur d’histoire ou de beau langage avisé (ceux qui ont aimé/adoré « Cyrano » de Jean-Paul Rappeneau ou « le Souper » d’Edouard Molinaro, ne passez pas votre chemin, c’est pour vous !).
Conclusion
Si je devais un peu modérer mon enthousiasme et ainsi donner quelques éléments de réflexions supplémentaires sur le manque de succès durable de la Grande Cabriole, disons encore que les couleurs et la qualité de l’image sont un peu défraîchies par rapport à ce qui se fait aujourd’hui et la manière de filmer pourrait manquer de dynamisme aux yeux de certains.
Mais mon avis reste tranché. Après plus de 30 ans, les dialogues, intemporels, n’ont pas pris une ride et je recommande expressément cette mini-série, encore trouvable en DVD sur Amazon, le site de la Fnac ou en médiathèque. Pas de limites d’âge ni de lassitude à redouter, je l’ai moi-même découvert adolescent il y a quelques années et je suis toujours aussi émerveillé à chaque fois que je le revois. La Grande Cabriole fait décidément partie de ces quelques petites perles de la télévision qui, bien que traitant d’un changement d’époque, ne donne pas l’impression d’avoir vu passer le temps.